Ajout : Janvier 2016
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Utopimageshttp://utopimages.frUTOPIMAGES réalise en auto-production des films pour promouvoir la simplicité volontaire et des films pour comprendre nos comportements. Pourquoi ces films ? Nous devrions mettre un « s » à pourquoi, tant il y en a… Parce que notre modèle économique fondé sur une croissance exponentielle aggrave les injustices sociales, compromet notre survie, détruit inexorablement la nature. Parce que cette course à la croissance infinie (devenue une véritable religion) est non seulement impossible sur une planète finie, mais surtout… pathologique.panneau Parce que « développement durable » et « croissance verte » sont des oxymores inventés pour pouvoir rester dans le déni de cette folie. Parce que « le Monde contient bien assez pour les besoins de tous, mais pas assez pour la cupidité de chacun ». Gandhi. Parce qu’évidemment, en finir avec la misère. Un revenu minimum (et un revenu maximum !…), et un toit pour tous. Parce qu’en France même, la misère progresse au même rythme que les gaspillages et les profits. Parce que, cependant, le « toujours plus » et le « toujours plus vite » gagnent le Monde entier. Parce qu’il y a presque un siècle, Aldous Huxley prédisait ce que nous vivons aujourd’hui : une lente et insidieuse domestication par le consumérisme et le divertissement. Parce qu’il y a déjà saturation de marchandises, de gadgets, d’informations,… Parce que nous sommes bien plus que de simples « producteurs-consommateurs ». Parce que ceux qui prennent les décisions importantes pour les hommes et la nature ne sont pas élus par les « scrutins démocratiques ». Parce que si des élus honnètes et lucides (hypothèse) proposaient un changement de mode de vie, très peu d’hommes et de femmes les suivraient (nous verrons pourquoi un peu plus loin). Parce que le capitalisme n’est plus aujourd’hui le fait exclusif d’une poignée de riches actionnaires et de politiciens corrompus (même si ceux-ci continuent à accumuler maladivement toujours plus de profits et de pouvoirs) . Parce que l’ « imaginaire » capitaliste est à présent dans presque toutes les têtes (le refus des limites, les employés qui achètent des actions de leur propre entreprise, les voitures de plus en plus grosses, la culture de l’égoïsme et du narcissisme, les enfants couverts de marques et de gadgets, la compétition et le besoin maladif de pouvoir à tous les niveaux, la corruption partout, l’envie de vivre comme des riches, la course aux apparences, etc etc…). Parce que ce sont bien l’agitation permanente et la surconsommation des riches et de ceux (très nombreux) qui veulent les imiter qui saccagent notre planète. Parce que plutôt que de sortir du capitalisme, il s’agit de sortir le capitalisme de nous. Parce que l’agitation permanente, la sur-consommation, le capitalisme, ont des causes profondes (peurs, manques, dénis, etc…) qu’il est indispensable d’étudier. Parce que la plupart d’entre-nous fait ainsi tout pour ne pas penser (sa vie et le Monde). Parce que les névrosés sont fascinés par les psychotiques et (hélas) les installent aux postes clés. Parce que la société de consommation est une (dérisoire) tentative de consolation. Parce que la plupart d’entre nous participe à la création d’ un monde d’illusions, qui ne veut rien savoir des désirs profonds et des pulsions qui s’agitent en chacun de nous, et fait comme si la mort et l’inconscient n’éxistaient pas. Parce que ce monde d’illusions permet deux choses (censées être « rassurantes ») : une jouissance sans limites et l’évitement des questions existencielles. Parce que tout celà ne fonctionne pas ! (comme en attestent l’ augmentation des dépressions, de la consommation de drogues légales ou illégales, la fuite en avant dans la sur-consommation ou dans la sur-occupation,…). Parce que l’ultime vérité des sociétés occidentales (et « occidentalisées ») est la fuite éperdue devant la mort (Cornélius Castoriadis). Parce qu’il s’agit désormais de faire un véritable saut de conscience, d’appréhender la vie, la condition humaine, autrement. Parce que seul le progrès humain pourra nous éviter la barbarie. Une proposition : créer partout des lieux conviviaux, chaleureux, festifs, où l’on puisse penser, échanger nos ressentis (avec, parfois, l’aide de sociologues, de philosophes, de psychanalystes,…) bref, évoluer ensemble. Celà a déjà commencé. Pour ces raisons (et tant d’autres !…), nous pensons que pour aller vers des sociétés plus justes et plus tendres, renouant avec la nature, se contenter de montrer des alternatives ou proposer des programmes est inefficace. Si vous avez lu jusque là, vous aurez compris que ce qui nous motive est la question : POURQUOI ? Nous sommes convaincus que vouloir apporter des solutions à des problèmes dont on ignore les causes profondes, est infructueux. Nous avons eu l’occasion de voir, dans la plupart des alternatives (écologiques ou sociales) que nous avons rencontrées lors de nos tournages, les mêmes troubles qu’ailleurs (besoin de domination, besoin de soumission, égos éxacerbés, besoin de paraître, dénis,…). Les alternatives pérennes et vivantes étant celles où les femmes et les hommes font aussi un « travail sur eux »… Nos problèmes ne sont pas d’ordre technique ou pratique. L’urgence n’est pas d’agir tous azimuts (même s’il y a urgence écologique !), mais d’apprendre à questionner. Faute de quoi nous reproduirons toujours les mêmes bêtises. Le capitalisme cède actuellement la place à un système techno-scientiste (la normalisation technique de l’humain est en marche, la technique guide désormais les comportements individuels et collectifs) et ce dernier pourrait céder la place à encore pire (fachisme, éco-fachisme, barbarie,…) si nous n’évoluons pas. Aussi, de film en film Utopimages questionne… … la soumission, la domination, le pouvoir, l’égo, le narcissisme, la toute-puissance, l’habitude, l’ennui, le travail, la sur-consommation, la sur-occupation, la vitesse, la bêtise, le besoin, le désir, le désir mimétique, l’envie, la jalousie, le conformisme, l’altérité, la liberté, la sécurité, la lâcheté, le courage, la moyennisation, la gentrification, les peurs (peur de la nature, de l’autre, de soi, de vivre, de mourir,…), l’éphémère, les manques (manque à être, besoin de réassurement, manque d’amour, …), la déréelisation, la virtualisation, la laideur, le divertissement, la destruction de la nature, la technique, le scientisme, le transhumanisme, le déni, etc… |