Après concertation avec l’ensemble des partenaires, une mesure innovante a été décidée. Elle sera mise en place dès ce printemps. La solution retenue consiste en l’installation de gros ventilateurs aux points stratégiques de l’agglomération. Ils seront orientés vers le haut et vers la périphérie de la ville afin d’aspirer et chasser l’air pollué à l’extérieur des zones sensibles. Les bâtiments devant recevoir les appareils ont déjà été choisis. Des recherches spécifiques ont été menées pour que les ventilateurs géants soient le plus silencieux possible. Ils sont orientables pour s’adapter aux conditions météorologiques. De surcroît, ils seront équipés de capteurs solaires photovoltaïques afin d’utiliser une énergie propre qui n’aggrave pas l’effet de serre.
Les essais grandeur nature qui ont déjà été menés dans une banlieue industrielle ont été très concluants. Le taux de pollution a chuté de 20 à 50 %, et les retombées ont été faibles dans la zone environnante. Les polluants sont donc efficacement dispersés en altitude. Avantage supplémentaire, cette ventilation assistée rafraîchira légèrement l’atmosphère les jours de grandes chaleurs.
Les premiers modèles seront installés autour du centre ville. Ensuite, les tranches suivantes décriront des cercles de plus en plus larges jusqu’aux banlieues. Le maire estime qu’au moins 50 % des décès prématurés imputés à la pollution urbaine seront évités, il attend aussi une baisse de 40 % des maladies respiratoires qui touchent les citadins de plus en plus jeunes.
Pour compléter ce dispositif, des bornes à oxygène seront installées dans les zones de trafic intense, à l’attention prioritaire des jeunes, des personnes âgées et des femmes enceintes. D’autre part, les constructeurs automobiles sont invités à installer des filtres à micro-particules dans les nouveaux véhicules mis en circulation.
Dès cet été, pendant les jours de canicules, les effets bénéfiques des premiers ventilateurs devraient se faire sentir.