Ici, face aux montagnes blanches
je me baptise dans l’église du monde
l’eau pure coule à flots et dilue mes larmes
le sel de ma peau s’échoue sur mes lèvres
je renais vierge et transparent comme l’eau des torrents
des cascades de joie m’emplissent le cœur
je suis pleine d’amour pour butiner toute fleur
à présent transformée en apôtre planétaire
petite voix qui enchante les déserts intérieurs
s’envolera jusque de l’autre côté de la Terre.
Je suis baptisé de ce monde enflammé
mes baisers liquides éteindront l’enfer
pour refleurir les montagnes de sel
et répandre la paix comme une traînée de poudre.