Tous ces êtres brisés
dont les morceaux s’assemblent
en une croûte de sang
sur une Terre jamais cicatrisée
meurent en silence à la face
du colosse de pierres et immondices
alimenté par leurs chairs offertes en sacrifice.
Leurs plaies géantes ouvrent le monde
pour un charnier béant fertile aux rapaces
et l’infection gagne leurs cœurs ravagés.
Les fleuves de souffrance nourrissent les pensées immondes
et la haine s’abreuve dans les êtres assoiffés
corps et âmes noyés dans le béton des carapaces.