Les dentelles blanches
referment leur gangue de glace
sur les bois endormis
sur les pentes adoucies
que la neige efface
un oiseau sur une brancheLa maison renfermée
recouvre des humains engourdis
par l’hiver glacé
par des terres givrées
qui étouffent le moindre bruit
la raison retournéeLes arbres retiennent leur sève
en attendant que l’hiver passe
les hommes contiennent leurs rêves
en espérant de guerre lasseUn rouge-gorge sautille autour des murs
il observe les êtres dans les vitres
il attend un signe, un murmure
tel un ange faisant le pitreDes yeux suivent cette tache de vie
sur le sol endormi
dans les coeurs gelés
se déposent quelques traces.