La foule dans la salle
s’est transformée en brouhaha
Alcool plus casse-dalles
et il n’y a plus personne
juste des moulins à blabla
très peu pour moi
sans un bruit je m’asseois
derrière la vitre, je te vois encore
je te vois et je t’entends
je t’attends encore
mais impossible de te toucher
tu es là-bas, de l’autre côté
dans la foule de la salle
dans le brouhaha qui résonne
qui fait vibrer la vitre
la vitre qui m’isole
tu ne me vois pas
tu ne m’entends pasJe pourrais franchir la vitre
entrer dans la vitrine
jouer un rôle
te rejoindre sur la scène
être un moment avec toi
même si ce n’est plus moi
je pourrais boire et t’abreuver de paroles
entrer dans le jeu
m’enrôler de force
t’enjôler un peu,
mais à quoi bon tricher
je ne suis pas un autre
et ça ne durerait qu’un verre, ou deux
le temps de refermer la vitreAlors je te regarde
dans les reflets du verre
je bois ta présence
comme à une source pure
je contemple ton corps si beau
et les reflets de ton âme sur ta peau
tu es une apparition
un ange fugitif
entre deux destinations
un reflet de lumière dans la vitre.